Les Français font plus confiance à la gauche au niveau municipal

NOUVELOBS.COM | 19.02.2008 | 13:03

Selon un sondage LH2, 31% d'entre eux font plus confiance au Parti socialiste, au Parti communiste et aux Verts qu'à l'UMP pour "améliorer vraiment les choses" dans leur ville. Par ailleurs, 23% des personnes interrogées estiment que Ségolène Royal serait "le meilleur leader pour la gauche".

Ségolène Royal (Reuters)

Les Français font plus confiance à la gauche pour "améliorer vraiment les choses" à l'échelle municipale, selon un sondage LH2 pour Libération.
Pour leur ville, 31% des personnes interrogées accordent plus de confiance dans ce but au Parti socialiste, au Parti communiste et aux Verts qu'à l'UMP (22%).

Les PS en tête des partis

Pris individuellement, parti par parti, c'est le PS qui recueille le plus de suffrages (24%) devant l'UMP (22%), le MoDem arrivant loin en troisième position avec 7%.
Ces résultats, écrit François Miquet-Marty, directeur des études politiques de LH2, sont d'autant plus encourageants pour la gauche à trois semaines du scrutin municipal que "la signification 'locale' du vote progresse à mesure que les campagnes municipales se développent".
"Cette évolution est importante parce qu'elle signifie que la médiatisation de Nicolas Sarkozy et de ses 'difficultés' ne conduisent pas à 'nationaliser' la campagne (...) ni à faire prévaloir la motivation d'un vote sanction anti-Sarkozy sur les motivations locales du vote".

Ségolène Royal "leader de la gauche"

L'autre enseignement du sondage est la progression de la cote de Ségolène Royal. 23% des Français estiment que l'ancienne candidate à la présidentielle serait "le meilleur leader pour la gauche, au cours des années qui viennent" contre 20% début janvier et 15% en août et fin septembre. 39% des sympathisants PS partagent cette idée contre 30% début janvier, 25% fin septembre et 31% en août.
Cette dynamique se fait au détriment de Dominique Strauss-Kahn qui réunit 21% des Français (29% en janvier) et 20% des sympathisants PS (24% en janvier) et de Bertrand Delanoë avec 9% (contre 10%), mais 13% des sympathisants PS (17 % en janvier).
Le maire de Paris est suivi par Olivier Besancenot qui est élu meilleur leader de la gauche par 9% des Français (10% en janvier) et 7% des sympathisants PS. François Hollande fait jeu égal avec Laurent Fabius avec seulement 3% des sondés et 4% des sympathisants PS.

Cambadélis : "Le problème n'est pas d'être populaire"

Interrogé sur la cote de popularité de Ségolène Royal, le député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis, a estimé que la progression de la cote de Ségolène Royal en termes de leadership de la gauche s'expliquait par le fait qu'elle était "plus médiatisée" que les autres personnalités socialistes.
"Elle est plus médiatisée que les autres" et les sondages "mesurent cela". Ils "mesurent la médiatisation de nos dirigeants politiques", a déclaré sur i-TELE ce proche de Dominique Strauss-Kahn.
"Le problème n'est pas d'être populaire. Regardez Ségolène Royal, elle était très populaire, elle était même plus populaire que Nicolas Sarkozy. Est-ce que ça l'a fait gagner [la présidentielle, NDLR], est-ce que le Parti socialiste a été stabilisé pour autant ? Non", a-t-il ajouté.
Selon lui, la priorité est de "construire une majorité reconstructrice du Parti socialiste" avant de choisir un leader.

Sondage réalisé les 15 et 16 février par téléphone auprès d'un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française. Méthode des quotas. Notice détaillée à la commission des sondages.

   Neuilly sur Seine, c'est la première ville hors-la-loi de France. Elle compte aujourd'hui 3 % de logements sociaux contre 20 % prévu par la loi SRU.

   La municipalité préfère payer les amendes prévues par l'article 55 de ladite loi. Il ne s'agit pas d'un manque de moyen de la ville, mais d'un cynisme institutionnel plébiscité par les bons citoyens, patrons du CAC 40 et autres oligarques.

   En fait, l'actualité récente nous a montrée qu'à Neuilly, on préférait les personnes défavorisées grillées dans des chambres de bonne. Et si ce sont les pompiers qui trinquent, ce n'est qu'un dommage colatéral.

   Aujourd'hui, le maître d'oeuvre de cette politique est président de la République. Ce qu'il a fait pour Neuilly, il peut le faire pour la France !

La fille de Jean Zay se dit "écoeurée"
par les propos de Roger Karouchi

NOUVELOBS.COM | 18.02.2008 | 16:04

Le secrétaire d'État UMP avait comparé, samedi 16 février les "attaques" contre Nicolas Sarkozy [la publication du SMS de Nicolas Sarkozy à Cécilia Ciganer, NDLR] à celles subies par Jean Zay "mi juif, mi protestant" cible de la presse d'extrême-droite sous le gouvernement de Vichy. Il avait aussi violemment mis en cause la pétition des 17 personnalités contre les "dérives de pouvoir personnel". Lire l'article.
Hélène Mouchard-Zay, la fille de Jean Zay lui répond.

Fille de Jean Zay, née en 1940, je n’ai connu mon père que dans la prison de Riom où l’avait jeté le régime de Vichy jusqu’à son assassinat par des miliciens en 1944.
Un journaliste du Nouvel Observateur nous apprend que Roger Karoutchi "n’a pas hésité à assimiler les 'attaques' contre Nicolas Sarkozy à celles subies par Jean Zay 'mi juif mi protestant' "cible de la presse d’extrême-droite sous le gouvernement de Vichy."
Et M. Karoutchi aurait même ajouté : "Ceci a contribué au fait qu’il soit assassiné."
Je ne peux taire mon écœurement devant cette assimilation entre, d’un côté, les mises en cause du comportement politique de M. Sarkozy et, de l’autre, les attaques antisémites et les appels au meurtre dont Jean Zay fut la cible dès les années 30 et qui, se poursuivant sous Vichy alors qu’il était emprisonné, le désignèrent aux coups de ses assassins.
Que M. Karoutchi s’abandonne à un total confusionnisme politique et historique, c’est son affaire, et chacun pourra en penser ce qu’il voudra. Mais je refuse à ce Monsieur le droit d’instrumentaliser l’histoire tragique et la mémoire de mon père.

Hélène Mouchard-Zay

Réalisé les 12 et 13 février par CSA-Dexia

1er tour :

- Roland Ries (PS) : 43 % ;

- Fabienne Keller (UMP) : 32 % ;

- Alain Jund (Verts) : 6 % ;

- Chantal Cutujar (MoDem) : 5 % ;

- Robert Spieler (Alsace d'abord) : 4 % ;

- Christian Cotelle (FN) : 3 % ;

- Roland Robert (LO) : 3 % ;

- Françoise Werckmann (MEI) : 2 % ;

- Marcel Wolff (LCR) : 2 %.

2ème tour :

- Roland Ries (PS) : 55 % ;

- Fabienne Keller (UMP) : 45 %.

Heures sup' : la loi n'a pas fait "travailler plus"

NOUVELOBS.COM | 15.02.2008 | 13:16

Selon les chiffres communiqués par le ministère de l'Emploi, la durée hebdomadaire moyenne de travail était, fin décembre 2007, la même qu'en 2006 : 35,6 heures.

(c) Reuters

Selon des chiffres provisoires du ministère de l'Emploi, communiqués vendredi 15 février, la durée hebdomadaire collective moyenne du travail est restée stable à 35,6 heures à la fin décembre 2007, alors que la loi favorisant les heures supplémentaires est entrée en vigueur le 1er octobre.
Cette stabilité semble indiquer que les entreprises et les salariés ayant bénéficié de ce dispositif phare illustrant le "travailler plus pour gagner plus" du président Sarkozy ont surtout bénéficié d'un effet d'aubaine, puisque la durée moyenne du travail n'a pas augmenté. Elle est la même depuis cinq ans.

Salaire : +2,6% sur l'année

Toujours selon le ministère, l''indice du salaire mensuel de base (SMB) a progressé de 0,3% au quatrième trimestre 2007 et de 2,6% sur l'année par rapport à 2006, soit un gain de pouvoir d'achat limité à 0,1 point compte tenu de l'inflation.
En effet, les prix pour l'ensemble des ménages, et hors tabac, ont affiché une progression de 1,2% au cours du quatrième trimestre et de 2,5% sur l'année.
L'indice du salaire horaire de base des ouvriers (SHBO) a pour sa part progressé de 0,3% et de 2,8% sur l'année, selon le ministère. Il s'agit de l'une des composantes de la revalorisation annuelle du Smic.
Par secteurs d'activité, le salaire mensuel de base a davantage progressé dans la construction (+0,4%) que dans l'industrie et les services (+0,3%) au dernier trimestre 2007.
Idem pour le salaire horaire de base des ouvriers, en hausse de +0,5% dans le BTP, contre +0,3% dans les deux autres secteurs.

Plus de 16 millions de salariés

Pour ce qui concerne le niveau de l'emploi salarié, le ministère de l'Emploi annonce une progression dans le secteur concurrentiel de 0,4% au quatrième trimestre 2007 (+60.000 postes) et de +1,9% par rapport à 2006 (+298.000). Il y avait, selon des chiffres provisoires, plus de 16 millions de salariés fin décembre. Les résultats définitifs seront publiés le 21 mars.
Christine Lagarde, la ministre de l'Economie et de l'Emploi, s'est félicitée dans un communiqué "de la vigueur remarquable des créations d'emplois en 2007 (+298.000)", saluant "un rythme inédit depuis l'an 2000" qui "conforte son analyse selon laquelle les fondamentaux de notre économie restent bien orientés".

Créations d'emplois

Sur l'ensemble de l'année, l'économie française a créé plus d'emplois qu'elle n'en a détruits et elle a dépassé sa performance de 2006 (+230.000), les économistes tablant sur un ralentissement en 2008.
Par secteurs d'activité, la construction se montre particulièrement dynamique, avec +1% de créations d'effectifs salariés au dernier trimestre 2007 (+14.800 postes) et +4,5% sur un an (+64.300).
Sur l'année, ce sont surtout les services qui permettent de faire le plein d'emplois: le secteur tertiaire a ainsi enregistré +0,6% de créations nettes d'emplois salariés (+62.100 postes) au dernier trimestre 2007 et +2,7% sur un an (+282.400).
La création d'emplois en intérim a atteint +0,4% sur le dernier trimestre (+2.500) et +5,8% (+36.200) sur l'année 2007.
Pour l'industrie à proprement parler, l'hémorragie d'emplois stables continue, avec une baisse de -0,5% au dernier trimestre (-16.900 postes) et -1,3% sur l'année (-48.900).

   Après avoir trahi le Parti socialiste, Jean-Marie Bockel a créé un nouveau parti de droite : la Gauche moderne.

   Il ne faut pas se laisser abuser par le nom. Il s'agit bel et bien d'un parti de droite. Monsieur Bockel prend comme modèle Tony Blair, ancien premier ministre britannique et créateur du New Labour. A l'origine, le New Labour s'est calquer sur le parti démocrate américain, ce qui en fait à peu près l'équivalent de l'UMP de Jacques Chirac.

   Pour Monsieur Bockel, il s'agit d'appliquer pleinement l'économie de marché. C'est une idée de droite. En politique étrangère, il n'a jamais parlé d'un droit d'inventaire de la politique de Tony Blair et ne s'oppose pas à l'allignement sur George Bush du président de la République, c'est du néoconservatisme, donc une vision de droite.

   Enfin, quels sont les soutiens en Alsace de la Gauche moderne : François Fillon, premier ministre UMP ou André Schneider, député-maire UMP.

   Aujourd'hui, voter Gauche moderne ou UMP est strictement la même chose. L'électeur ne doit pas s'y tromper. Le nom d'un parti ne veut rien dire du tout. Ce qui compte, ce sont ses idées.

- Augmentation de 3 grands patron sur 4 en France en 2007 : 40 % ;

- Augmentation moyenne des salaires en France sur 2007 : 0.5 %.

   Il est a noter que les grands patron français sont les mieux payés de l'Union européenne.

   Explication de Laurence Parisot, présidente du Medef : Il est "archinormal que des dirigeants de très grandes entreprises soient très bien payés", faute de quoi ils émigreraient.

   On peut se demander, comme c'est chez nous qu'ils sont le mieux payés, pourquoi nous ne sommes pas envahit de grands patrons allemands, belges ou autre.

   D'autre part, cette immigration serait bienvenue : en effet, qu'avons-nous à faire de grands patrons qui n'ont aucune idée de l'intérêt national, qui se montrent prêts à ruiner les entreprises dont ils ont la charge à des fins purement personnelles ?

   Nous pouvons nous passer de cette oligarchie composée d'antipatriotes notoires.

   Suite à un commentaire que j'ai reçu concernant le devoir de mémoire de la Shoah ouvert au CM2, il m'apparaît qu'une confusion a été faite.

   Il ne s'agit en aucun cas d'une responsabilisation de qui que ce soit.

   Comme le président de la Répoublique l'a reconnu, la communauté juive de France a été trahie, en 1940, par le haut. Il s'agit là d'une responsabilité collective de la France, dont le gouvernement de l'époque porte l'entière responsabilité.

   En revanche, le devoir de mémoire est universel. Il n'y a aucune raison pour qu'un enfant d'origine palestinienne ne soit pas concerné. Il n'est pas responsable de ce qui s'est passé. Pas plus que l'enfant français de souche ne peut l'être concernant des actes commis par ses grands ou arrière grand-parents. Par contre la mémoire entraîne la connaissance et la connaissance peut supprimer les agressions de plus en plus violentes commises par des individus de plus en plus jeunes contre les juifs de France.

   Quant au problème de risque de traumatisme, il est étonnant que les détracteurs d'aujourd'hui ne semble pas être émus par l'omniprésence de la violence, tant au niveau de la télévision ou du cinéma que des jeux vidéos. A dix ans: combien de personnes un enfant a-t-il virtuellement assassiné?

   Il y a quelques jours naissait le site de notation des enseignants note2be.com. Malgrés plusieurs protestations du personnel de l'éducation nationale, Xavier Darcos, leur ministre de tutelle, reste très vague, refuse de réagir en disant que le problème relève du privé.

   Lorsque l'on sait que le fondateur de ce site, Stéphane Cola figure sur la liste UMP de Pierre Lellouche à Paris, que Monsieur Cola est également le directeur de campagne de Monsieur Lellouche, on comprend plus facilement les hésitations d'un ministre UMP.

   Le président de la République s'est exprimé hier soir devant les représentants du CRIF. Son message peut se résumer à deux choses.

   Tout d'abord, il souhaite que, dès la rentrée 2008, chaque élève de CM2 se voit confier la mémoire d'un des enfants Français victimes de la Shoah. Je ne peux qu'approuver Nicolas Sarkozy. Face aux menaces existante, que ce soit en France ou dans le reste du monde, il apparaît essentiel de tout mettre en oeuvre pour que le devoir qui est le nôtre se perpétue. De plus, le temps passant, il y a de moins en moins de témoins directs de cette sombre période de notre histoire. Il devient donc essentiel de multiplier toutes les initiatives pour ne pas perdre la mémoire.

   Concernant la mise au point que le président a fait sur ses récentes déclarations concernant la laïcité, je ne crois pas que quoi que ce soit puisse excuser qu'il se soit livrer à des déclarations enflammées visant à mettre en cause le principe de laïcité qui est le nôtre. En revanche, dire que la France est un pays de tradition chrétienne est une lapalissade, n'en déplaise aux ergoteurs habituels qui vivent leur laïcité tels les membres d'une secte. Et qui croit qu'il est incompatible d'être à la fois de gauche et chrétien. On peut être croyant tout en étant attaché aux principes de la laïcité.